Durée 3h
Pour finaliser leur première année de master, les étudiantes en mise en scène et en scénographie du Master Théâtre de La Manufacture – Haute école des arts de la scène (promotion 2024-2026) rencontrent les étudiantes comédiennes du Conservatoire de Genève au POCHE /GVE.
Cinq projets seront présentés autour de la thématique // Dire les non-dits (au théâtre) //. Comment aborder les non-dits au théâtre? Quel sérieux ou quel humour sont nécessaires? Comment aborder des questions taboues de société mais aussi des situations de tous les jours?
Représentation COMPLÈTE mais une liste d’attente est disponible à la billetterie, n’hésitez pas à vous inscrire par email ou par téléphone.
PRÉSENTATION DE LA SOIRÉE
texte & mise en scène Adèle Pham-Minh
maître de cérémonie Lucas Savioz
// Bienvenue à la soirée : « La Manuf au Poche ! » //
La soirée est présentée par Lucas Savioz, ancien étudiant de La Manufacture qui se prête au jeu du maître de cérémonie, et propose tout au long de la soirée une série d’intermèdes dramaturgiques autour des pièces présentées.
INTÉRIEUR
texte Maurice Maeterlinck
mise en scène Morgane Manceau
scénographie Louis Loup Collet
jeu Esteban Augier, Iriana Lodeiro, Sasha Lee
création sonore Lydia Liu
// Il faut ajouter quelque chose à la vie ordinaire afin de pouvoir la comprendre… //
Le langage peut-il contenir le réel, l’empêcher d’advenir ? Dans la pièce Intérieur de Maurice Maeterlinck, des villageoises trouvent le corps sans vie d’une jeune fille au bord du fleuve. Elles doivent l’annoncer à sa famille qui attend encore son retour à l’intérieur de la maison. La procession avance, portant avec elle une réalité qui ne peut plus longtemps être tue.
CONFÉRENCE: LES NON-DITS ET L’EMBARRAS DANS LA SOCIOLOGIE INTERACTIONNISTE
texte Matteo Marano d’après des textes de Laurent Gaudé et Erving Goffman
mise en scène Matteo Marano
scénographie Anaïs Brancaz
jeu Zoé Spycher avec la participation exceptionnelle d’Alizée Hajdari-Manigault
// C’est le jour où les mots viennent. Allez, il est temps de tout lâcher //
Comment parler des non-dits ? Nous avons pris le parti d’inviter une chercheuse en sciences du langage pour s’entretenir avec une actrice. Dans un entretien-conférence au Bar du théâtre, la sociologue Alizée Hajdari-Manigault nous parlera du concept d’embarras, et de comment une lecture interactionniste des relations sociales nous éclaire sur la communication, le langage et la parole. Un événement à découvrir en complément des propositions théâtrales de la soirée !
C’EST VRAIMENT CALME ICI.
texte Elsa Provansal avec des extraits de textes de Chantal Akerman, Sarah Kane, Sylvia Plath et Zouc
mise en scène Elsa Provansal
scénographie Maud Nguyen Huynh
jeu Salomé Biaggi, Mélanie Favereau, Alizé Probst, Manon Ruegsegger
création sonore Siham Maidon
// Je ne veux pas être une blessure non franchement ça va très bien comme ça merci //
Sous des néons froids quatre femmes cousent. Il ne se passe rien.
Qu’un petit cliquetis de machine.
Il ne se passe rien. Mais dedans les quatre femmes qui cousent, il y a quelque chose qui coince. Quelque chose qui enfle. Gonfle. Comme une montagne.
Quatre voix racontent une même déchirure, celle d’une généalogie de femmes qui ont du mal à tenir debout, de mère en fille et de fille en mère.
Sous des néons froids, on a enfin appris qui mangeait les barquettes LU à la fraise du médecin.
UN ZÉRO ENTRE LES YEUX
texte d’après le roman La Semaine perpétuelle de Laura Vázquez
adaptation & mise en scène Paloma Arcos Mathon
scénographie Louis Amado
jeu Naël Decaillon, Felix Emery, Clémence Jacot-dit-Montandon
// C’est une personne qui essaie de fabriquer un sourire normal sur son visage //
Avec La semaine perpétuelle on aurait pu faire un jour et une nuit entiers de spectacle. Mais on a que 30 minutes. Alors on a fait un focus sur le premier chapitre. On a fait un focus sur une chambre, depuis laquelle le dehors ressemble à un écran, sur des choses qui ne nous permettent pas de sortir et d’autres qui veulent nous faire sortir, sur des yeux, on ne sait pas s’ils sont ouverts ou fermés, les deux à la fois, comme des fenêtres, sur Salim, Sara, Jonathan et le Père et celleux qui ne sont plus là.
Les étudiantes sont encadrées par Fleur Bernet, Christian Bovey et Jean-Daniel Piguet.
Les étudiantes remercient Frédéric Baudoin, Jonas Beausire, Elissa Bier, Le Grouple, Jeanne Kleinman, Sandrine Lagore, Estelle Lligona, Salomé Magnin, Clovis Marchon, Anne Nguyen Hynh, Auguste Pachoud, Rustine ainsi que Jacques Defretin, Guillaume Langlais, Luise Rossbach, Jérémy Servera, Michaël Seabra et toute l’équipe du POCHE.

